Le projet de loi de finances, présenté jeudi, en Conseil des ministres, inquiète vivement l’Association des apprentis de France (Anaf). Pour ce réseau, l’aide à l’embauche doit être conditionnée, en fonction de la taille de l’entreprise. Ces économies réalisées pourraient permettre de “favoriser des entreprises qui recrutent des jeunes en difficulté, dans une optique de développement social de l’apprentissage”. En outre, la formation du maître d’apprentissage pourrait également être un critère d’accès à l’aide, assurant ainsi “une régulation par la qualité”.
Par ailleurs, l’Anaf est très préoccupée de la réforme des exonérations sociales qui réduirait le seuil d’exonération des cotisations pour les apprentis, actuellement fixé à 79 % du Smic, à 50 % du Smic. De plus, l’association estime que les rémunérations au-delà de ce seuil soumises à la CSG et à la CRDS induirait “une réduction du salaire des apprentis d’environ 10 %, alors même que ceux-ci font face à des difficultés financières quotidiennes”. Ce qui pourrait parfois “remettre en cause leur formation”, entraînant une réelle baisse des salaires des apprentis. Aussi l’association demande-t-elle au gouvernement d’abandonner cette mesure.
Au-delà, l’Anaf indique que ces deux dispositions augmenteront le coût de l’apprenti pour les entreprises. Avec à la clef, une baisse potentielle des recrutements.
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