Nomination de Michel Barnier : les réactions syndicales et patronales


A la une (brève)

La CFDT a “pris acte” de la nomination de Michel Barnier jeudi dernier. Sans critiquer le bord politique du nouveau Premier ministre, elle se dit “prête à s’engager avec exigence pour contribuer à apporter des réponses pertinentes aux attentes des salariés et des agents de la fonction publique en termes de conditions de travail, de pouvoir d’achat, de reconnaissance et de dignité”. Marylise Léon se rendra sans doute aux prochaines invitations gouvernementales mais dans un esprit de “combativité”. Car pour la CFDT, le pays demeure dans une “crise démocratique” qui “conduira, malgré cette nomination, à une forme de blocage politique plus ou moins sévère”. Il reviendra donc selon elle aux partenaires sociaux de “bâtir des compromis alliant progrès social, transformation écologique et solidité économique”.

Sophie Binet (CGT) s’est exprimée auprès de l’Agence France Presse en dénonçant “un mépris des électeurs”, ajoutant que les prises de position du nouveau Premier ministre “nous inquiètent fortement”, notamment sur les retraites (Michel Barnier a défendu la retraite à 65 ans) ou les salaires.

Force Ouvrière tenait justement, jeudi, une commission exécutive. Cette dernière relève que “les électeurs ont très nettement indiqué leur rejet des politiques menées par le gouvernement sortant : modération salariale, réformes des retraites et de l’assurance chômage, retour de l’austérité budgétaire, abandon des services publics, mépris de la démocratie sociale”. La commission “juge inconcevable que les leçons [du] scrutin n’aient pas été tirées”. Dans ce contexte, le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot, ira porter ses revendications devant Michel Barnier et son futur ministre du Travail. Son communiqué indique : “Sans attendre, les négociations doivent reprendre avec l’ensemble des interlocuteurs sociaux avec un agenda social ambitieux”. Toujours est-il que FO n’appelle ni à la manifestation des Insoumis le 7 septembre ni à la mobilisation organisée par la CGT le 1er octobre. 

François Hommeril (CFE-CGC) attend de “juger sur pièces” et Cyril Chabanier (CFTC) reconnaît que Michel Barnier “semble être dans le dialogue et le compromis”.

Côté patronal, la CPME a rapidement affiché sa “satisfaction” et “et se réjouit de voir cette fonction confiée à un homme de grande expérience”. Appelant aux “indispensables réformes”, elle rappelle sa volonté de voir “réduire les dépenses publiques” sans “alourdissement du coût du travail” et met la pression contre toute hausse de salaires et du Smic qui “risquerait de venir accroître les difficultés et alimenter l’augmentation actuelle des défaillances”. Elle pousse également pour ses vœux de simplification administrative reprises par un rapport parlementaire où figurait notamment des modifications de seuils des CSE.

Patrick Martin, président du Medef, s’est contenté de s’exprimer sur X, non sans montrer une certaine proximité avec le nouveau Premier ministre : “Cher ⁦Michel Barnier⁩, face aux si nombreux défis que la France doit relever, le Medef⁩ sait pouvoir compter sur vos expérience (dont internationale),capacité à dégager des compromis exigeants et connaissance de notre pays. Nous serons constructifs.”

 

Visuel réduit: 
Visibilite: 
privé
Signature: 
Marie-Aude Grimont
Supports de diffusion: 
Cacher le visuel principal ?: 
Non
Type de produit: 
Produit d’origine: 
Auteur extérieur: 
Thème d’origine: 
Application immédiate: 
Clone parent: 
834 648

Cet article provient du site Editions Législatives - ActuEL RH