Lors de sa première interview comme Premier ministre, vendredi 6 septembre au journal de 20h de TF1, Michel Barnier a annoncé qu’il s’exprimera devant l’Assemblée nationale et le Sénat “dans les prochaines semaines”. Il a déclaré être prêt à faire évoluer la réforme des retraites. Considérant qu’il ne fallait pas augmenter la dette, il a déclaré ne pas s’interdire “une plus grande justice fiscale”, tout en insistant sur la nécessité de “revaloriser le travail” et “les bas salaires”, le Premier ministre s’en prenant “à l’inflation normative” qui handicape selon lui les entreprises.
Sur les retraites, le Premier ministre a promis “d’ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi, pour les personnes les plus fragiles”. “Je le ferai avec les partenaires sociaux”, a-t-il ajouté en invoquant le nécessaire respect des syndicats de notre pays : “Il y a un besoin de syndicats forts”. Interrogé sur une possible remise en cause du départ à 64 ans, le Premier ministre a répondu : “Ne me demandez pas où nous allons aboutir, je veux engager une amélioration (…) mais en n’augmentant pas la dette de notre pays”.
Le Premier ministre, qui a par ailleurs promis de maîtriser les flux migratoires et qui n’a pas écarté d’aller vers un scrutin à la proportionnelle que réclame notamment l’extrême-droite, a répété “vouloir dire la vérité”. Il a assuré qu’il gouvernerait autrement “en respectant” chaque citoyen comme “toutes les forces politiques”, car “plein d’idées viennent des gens du terrain”.
Dimanche 8 septembre sur France Inter, Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, a invité le gouvernement à renoncer à un nouveau durcissement de l’assurance chômage, envisagée par Gabriel Attal pour le 1er décembre prochain, en suggérant à Michel Barnier de reprendre l’accord des partenaires sociaux trouvé en novembre 2023 sur le régime, accord que le gouvernement Attal avait refusé d’agréer.
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