"Les conditions de travail à l’hôpital n’ont pas assez changé", reconnait …


Reconnaissant que les conditions de travail à l’hôpital ne s’étaient pas améliorées, Emmanuel Macron s’est engagé à en accélérer la transformation, entre réforme de la gouvernance et revalorisation de certains exercices. Pour la FHF, il y a urgence à agir.

Alors que les alertes continuent de se multiplier dans les services hospitaliers, soumis à une tension croissante du fait du manque de personnel, Emmanuel Macron s’est engagé à améliorer plus rapidement les conditions de travail des soignants.

Un Ségur insuffisant face aux difficultés

Malgré la hausse des salaires actés dans le Ségur de la santé, les conditions n’ont pas assez changé, a reconnu le chef de l’Etat le 26 octobre sur France 2. J’en suis totalement conscient et je veux dire qu’on va se mobiliser à fond , a-t-il poursuivi. Négocié il y a deux ans, le Ségur s’est traduit par des revalorisations pour les personnels des hôpitaux, cliniques et maisons de retraite, à hauteur de 10 milliards d’euros par an, accompagnées d’un plan d’investissement de près de 20 milliards. Des efforts qui n’ont pourtant pas freiné le départ des soignants, le Covid ayant épuisé nombre d’entre eux, partis faire autre chose par découragement et lassitude, a observé Emmanuel Macron. Pour les convaincre de revenir, il souhaite donc améliorer beaucoup plus vite qu’on ne le fait les conditions de travail à l’hôpital, en simplifiant leur vie et leur quotidien. Il entend enclencher une réforme de l’organisation des hôpitaux, notamment, pour que les soignants retrouvent le pouvoir à l’échelle du pouvoir. Il est également question de revaloriser le travail de nuit et des week-ends. Enfin, hors secteur hospitalier, il a défendu deux mesures contre les déserts médicaux, débattues actuellement dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2023 (PLFSS 2023), dont la délégation de tâches médicales aux infirmiers, kinésithérapeutes et autres soignants libéraux.

Une urgence à agir, selon la FHF

Il y a urgence à aller plus loin et plus vite sur la prévention, l’évolution des compétences et des partages de tâches entre professionnels médicaux et paramédicaux et l’attractivité des métiers , a réagi la Fédération hospitalière de France (FHF), le 27 octobre, indiquant partager l’analyse du chef de l’Etat. Si les mesures du Ségur ont constitué un rattrapage sans précédent, elles doivent encore être complétées pour améliorer radicalement les conditions de travail des hospitaliers. La FHF demande instamment que les revalorisations des gardes et astreintes et du travail de nuit en vigueur cet été soient prolongées sans délai, pour tout l’hiver, et qu’elles soient financées, écrit-elle, appuyant sur l’urgence d’agir au vu des conditions actuelles que traverse l’hôpital. Et ce, sans attendre les conclusions du Conseil national de la refondation (CNR), qui doivent nourrir les débats autour du PLFSS 2023. Agissons avec force pour les métiers, dès que possible. Sans cela, les conclusions du CNR arriveront trop tard, conclut Arnaud Robinet, le nouveau président de l’institution.

La Rédaction d’Infirmiers.com

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