Dans un communiqué publié le 9 septembre, Santé publique France a annoncé le lancement du dispositif “Mon bilan prévention”.
Ouvert depuis juin 2024, ce dispositif pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie vise à faire un point sur la santé et les habitudes de vie de tous les assurés sociaux durant 30 à 45 minutes avec un professionnel de santé (médecins, infirmiers, pharmaciens, sage-femmes “pour les femmes”) à quatre âges clés (de 18 à 25 ans, de 45 à 50 ans, de 60 à 65 ans et de 70 à 75 ans). Près de 21 millions de personnes sont concernées.
Dans son dossier de presse publié le même jour, Santé publique France précise que les professionnels de santé devront lors de ces bilans concilier différentes approches de la prévention “en incitant à adopter des comportements favorables à la santé (prévention primaire), en favorisant le recours au dépistage de certaines maladies chroniques telles que les cancers (prévention secondaire) et en réorientant la personne dans un parcours de soins adapté à ses propres besoins de santé (prévention tertiaire)”. Et devront aborder en priorité plusieurs thématiques de prévention définies avec le Haut conseil de la santé publique, tels que l’activité physique, la sédentarité, le sommeil, les habitudes alimentaires, les addictions ou la violence au travail.
Interrogée sur la place donnée aux médecins du travail et infirmiers en santé au travail dans le dispositif, la Direction générale de la santé (DGS) nous a indiqué que “les médecins et infirmières du travail [avaient] toutes les compétences pour réaliser les bilans de prévention” mais ne pouvaient pour l’heure les facturer “sans dérogation de facturation aux règles de l’Assurance Maladie”. Un point qui serait “en cours d’instruction” par l’Assurance maladie, la Direction générale de la santé et la Direction de la sécurité sociale.
Cet article provient du site Editions Législatives - ActuEL RH