Crise en pédiatrie : l’urgence d’ouvrir le premier recours aux puériculteurs


Dans un communiqué qui fait écho aux alertes de la pédiatrie sur sa situation, dans un contexte d’épidémie de bronchiolite qui frappe durement les services, l’Association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiants (ANPDE) se positionne pour une mise en place renforcée de la prévention et l’ouverture du premier recours aux infirmiers puériculteurs (IPDE).

Relayant la tribune parue dans Le Parisien, qui mentionnait notamment le transfert d’enfants hospitalisés en Ile-de-France vers des établissements en province, l’ANPDE rappelle que les conditions de prise en charge ont un impact sur la santé de ces patients. Dans les faits, ce sont des enfants dont on met en jeu le pronostic vital, ce sont des hospitalisations vers des services d’adultes inadaptés et anxiogènes pour ces enfants, ce sont des transferts vers d’autres régions mettant à mal la dynamique familiale et engageant le risque de trouble du lien parents/enfants, déplore-t-elle. Or, il existe des gestes de prévention qui permettraient de limiter les hospitalisations, à commencer par la réalisation de la désobstruction rhinopharyngée, normalement intégrée par les parents lors de leur séjour à la maternité. Or ceux-ci deviennent de plus en plus courts, avec un recours par la suite aux professionnels qui se complique du fait de la pénurie, entraînant ainsi une crise au sein des services. Et l’ANPDE de rappeler que les IPDE, qui exercent en maternité, en pédiatrie et en Protection maternelle et infantile (PMI) sont compétents pour mettre en avant les gestes de prévention et l’information auprès des familles afin de limiter l’accès aux services d’urgences.

L’importance du premier recours

Dans le même ordre d’idée, elle réclame un plus fort développement de l’activité de la profession en libéral, ainsi qu’une nomenclature permettant la mise en place de consultation de puéricultrices. Une revendication à mettre en parallèle avec le souhait de François Braun d’inscrire ces professionnels en pratique avancée. L’enfant n’est pas un adulte en miniature, insiste-t-elle, relevant qu’il est nécessaire d’adapter offre de soins et moyens matériels et environnementaux à leurs besoins, ainsi que de mettre à leur disposition des personnels qualifiés. L’infirmière puéricultrice doit devenir une professionnelle de premier recours, milite-t-elle, appelant à une organisation plus rapide des Assises de la pédiatrie promises par le gouvernement et prévues pour le printemps.

La Rédaction d’Infirmiers.com

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