Covid-19 : vigilance face à un nouveau sous-variant d’Omicron


Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) a rendu son premier avis sur l’épidémie de Covid-19. Malgré une vague de moindre intensité, il appelle à la prudence face à l’apparition d’un nouveau sous-variant d’Omicron.

Alors que, fin septembre, la plupart des indicateurs du Covid-19 étaient en augmentation, signalant une intensification de la circulation du virus sur le territoire, la vague actuelle s’avèrerait d’intensité modérée, a fait savoir le Comité, qui a remplacé le Conseil scientifique.

Un nouveau sous variant d’Omicron en cause

Un rebond pandémique en France et en Europe affecte les sujets âgés et reste pour l’instant d’intensité modérée mais avec une dynamique à surveiller, relève-t-il ainsi. La prudence est en effet de mise, notamment au vu de la croissance rapide d’un “sous sous-variant” d’Omicron, appelé BQ.1.1, détecté sur le territoire à la mi-septembre et dont le niveau d’échappement immunitaire face aux vaccins anti-Covid demeure incertain, prévient le Covars. Ce variant représente ainsi 15% des cas enregistrés en France métropolitaine, et près de la moitié de ceux comptabilisés en Île-de-France. S’il se montre plus contagieux que les variants précédents, on pourrait observer un rebond de la vague, qui ne sera visible que dans une ou deux semaines. Pour autant, le Covars note que le redémarrage épidémique ne semble pas être dû à l’apparition d’un nouveau variant stricto-sensu. Une diversité de facteurs serait plutôt en cause, à commencer par une baisse de l’immunité collective. Par ailleurs, si le rebond est moins important qu’il n’était craint au début de la vague, il promet toutefois d’avoir un impact au sein des établissements hospitaliers. Bronchiolite, grippe et autres maladies infectieuses hivernales pourraient en effet augmenter parallèlement la tension dans les services, et ce alors que les professionnels de santé témoignent d’un réel épuisement.

Maintenir les mesures de prévention

Le Covars recommande donc de poursuivre les mesures de prévention et de vaccination mises en place et d’activer plusieurs leviers de protection, à commencer par le port du masque. Nous ne sommes plus pour la généralisation du masque mais pour un port responsable ; il faut par ailleurs accélérer la campagne de vaccination avec le 3e rappel pour les plus fragiles, détaille ainsi le Pr. Brigitte Autran, à la tête du comité de surveillance. Au cours des sept derniers jours, le nombre de cas a diminué de 26,7% (pour 6 907 nouveaux cas enregistrés), et celui des admissions à l’hôpital, de 8,9% (6 475 entrées), selon Santé Publique France.

Ces appels à la prudence font écho aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’approche de l’hiver. Ce n’est pas le moment de se relâcher, a affirmé Hans Kluge, le directeur régional Europe de l’organisation, qui fait le lien entre moindre impact de la nouvelle vague sur les admissions en services de soins et les décès, et la vaccination. La vaccination reste l’un de nos outils les plus efficaces contre la grippe et le Covid 19.

La Rédaction d’Infirmiers.com avec l’AFP

Cet article provient du site Infirmiers.com