Alors que l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 a commencé à l’Assemblée nationale, le syndicat, qui se veut force de proposition, a rédigé 11 amendements qui visent notamment à renforcer le rôle des infirmières et des infirmiers libéraux dans les soins à domicile, à compenser la hausse des prix des carburants, à prendre en compte la pénibilité du métier dans le cadre de la retraite ou encore à limiter le gaspillage des médicaments et dispositifs médicaux.
Les amendements ont été envoyés à l’ensemble des députés et des sénateurs, précise Convergence Infirmière.
Prix du carburant, élargissement du droit de prescription…
Parmi les amendements, l’un concerne le prix du carburant, qui a connu une forte hausse ces derniers mois. Le prix des carburants est un frein à un accès équitable aux soins sur l’ensemble de notre territoire national
, souligne Convergence. Il est donc indispensable que les professionnels de santé ayant un usage important de leur véhicule fassent l’objet d’une compensation fiscale afin d’éviter les pertes de chances et l’apparition de déserts infirmiers
, assure le syndicat.
Un second amendement concerne le rôle des IDEL en matière de prévention. Les infirmières et les infirmiers libéraux doivent jouer un rôle tout à fait essentiel en matière de prévention
qui fait partie intégrante de leur rôle propre
, rappelle le syndicat. Alors que les infirmiers sont présents sur l’ensemble du territoire 365 jours par an et dûment formés à la prévention
, leur place doit être fondamentale en matière de prévention et de coordination de ces actions de prévention en lien avec les autres intervenants au domicile
, assure Convergence Infirmière.
Sur l’élargissement du droit de prescription infirmier, Convergence Infirmière rappelle la présence quotidienne au domicile des infirmières et les infirmiers libéraux qui sont, de ce fait, en première ligne pour détecter des problématiques qui touchent à la vie de tous les jours, s’agissant notamment des personnes âgées
. Dans ce cadre, toujours selon le syndicat, il est nécessaire que ces experts du domicile qui passent chez certains patients plus de 1200 fois par an puissent agir en autonomie pour, par exemple, prescrire des perfusions en cas de déshydratation, des compléments alimentaires destinés afin de prévenir la dénutrition, des chaussures en prévention des chutes, des coussins de positionnement ou anti-escarres ainsi que des fauteuils coquilles. Cela permettra de conforter le maintien au domicile en évitant la dégradation de l’état de santé de nombreuses personnes notamment âgées, isolées, fragiles, en évitant la perte de chance. Cela permettra également de libérer du temps médical
.
Sur la question des Ehpad : dans le contexte du scandale ORPEA, Convergence Infirmière souhaiterait que des infirmières et infirmiers libéraux puissent poursuivre en EHPAD les soins engagés au domicile
. Ces soignants extérieurs à l’institution seraient un gage de stabilité pour le patient et d’indépendance dans l’exercice de leur mission. Cette modification législative serait de nature à éviter certaines dérives
, affirme-t-il.
La Redaction Infirmiers.com
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