Hier, devant les élus des trois CSE centraux, Auchan Retail a présenté un plan de restructuration baptisé “retour à la croissance”. Justifié par la perte de parts de marché (de 12,1% à 8% depuis 2012), ce plan prévoit pour la France la suppression de 2 390 postes et la fermeture de 10 magasins, parmi lesquels les hypermarchés de Clermont-Ferrand, de Woippy et de Bar-le-duc, un supermarché à Aurillac (soir 466 postes). Les autres emplois supprimés concernent la logistique avec la fermeture de trois entrepôts (224 postes), les fonctions supports qui seront mutualisées (784 postes à Auchan France, Auchan international, direction produits internationale), et certains postes dans les hypermarchés (915 emplois comme certains responsables commerce, conseillers commerciaux, responsables planification, etc.).
Dans un communiqué de presse, le groupe de distribution, qui assure vouloir repenser ses hypermarchés pour en faire de “véritables plateformes de la marque préparant les commandes et les produits faits maison à destination des supermarchés, des drives ou de la livraison à domicile”, indique vouloir négocier avec les organisations syndicales un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) comprenant “une phase de départs volontaires” : “Chaque collaborateur concerné sera accompagné pour qu’il trouve une solution d’emploi pérenne en reclassement interne ou externe, à travers le financement de formations de reconversion, l’aide à la création ou à la reprise d’entreprise, ou l’aide à la recherche d’emploi durant un congé de reclassement”, promet le groupe.
“Nous verrons dans quinze jours, lors de la première réunion d’information-consultation de cette restructuration, si nous engageons une expertise du CSEC. Quoi qu’il en soit, nous accompagnerons les salariés et cette restructuration va encore dégrader les conditions de travail. Nous sommes tous très choqués de cette annonce. Est-ce aux salariés de payer les errements stratégiques de l’entreprise ?” interroge Djamal Otmani, délégué syndical central CFDT de Auchan, et représentant syndical au sein du CSE central exploitation.
Cet article provient du site Editions Législatives - ActuEL RH