Retours d’expériences pour la prévention des violences sexistes et sexuelles au travail


A la une (brève)

L’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) propose une monographie d’une cinquantaine de pages sur la prévention des violences sexistes et sexuelles au travail (VSST).

L’Agence y présente des enseignements tirés de l’expérience de cinq structures ayant déployé une politique pour prévenir les VSST. Ces bonnes pratiques portent sur les trois niveaux de prévention sur lesquels il est possible d’agir, à savoir :

  • la prévention primaire, pour limiter en amont l’exposition aux facteurs de risques de VSST ;
  • la prévention secondaire, pour apprendre à reconnaître et à qualifier les situations de VSST ;
  • la prévention tertiaire, pour mettre en place un dispositif de traitement des cas de VSST.

Dans une entreprise, des éléments peuvent favoriser la mise en place d’actions de prévention des VSST, notamment le fait d’avoir une direction engagée sur la problématique, un dialogue social mature, des process internes et des rôles clairs ou encore de disposer d’un plan de formation interne mis en place. Un accord ou un plan égalité professionnelle est également un plus, tout comme la possibilité de pouvoir faire appel à un accompagnement externe si nécessaire.

En outre, la nomination des référents VSST est judicieuse. Un référent est désigné par le CSE. Dans les entreprises de plus de 250 salariés, un autre est nommé par l’employeur. Et des cellules ou commissions internes relatives aux VSST peuvent aussi être mises en place.

Toutefois, il faut noter certains freins à une démarche de prévention des VSST. La persistance de tabous sur le sujet, le manque de moyens, les réticences managériales ou encore les insuffisances dans la communication interne en font partie.

Enfin, certaines conditions d’emploi et de travail présentent des facteurs de risques de VSST. C’est le cas dans les organisations avec un faible degré de mixité ou dans celles où les conditions d’emploi sont précaires (CDD, intérimaires, stagiaires, alternants, périodes d’essai, espoirs de promotion, etc.). Des conditions de travail telles que des postes de travail isolés, du travail sous pression ou avec un manque d’autonomie peuvent favoriser les VSST. Les relations de travail (peu de hiérarchie, management directif ou laxiste, travail en grande proximité, moments de convivialité, etc.) et le temps de travail (astreintes, déplacements fréquents, horaires atypiques, etc.) ont aussi leur importance sur la thématique des VSST.

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Florence Mehrez
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Cet article provient du site Editions Législatives - ActuEL RH