La négociation sur l’intelligence artificielle émerge lentement


A la une (brève)

Le Centre d’études de l’emploi et du travail (Cnam-CEET) s’est penché sur les accords d’entreprise qui traitent de l’intelligence artificielle (IA).  “Depuis 2017, un peu moins d’un accord sur mille fait référence à l’IA, note l’étude. Le caractère émergeant des systèmes d’IA et les difficultés de négocier sur les usages des technologies expliquent en partie cette faible occurrence dans les accords d’entreprise”. Toutefois nuance le Cnam-CEET, “entre 2018 et 2023, la proportion d’accords d’entreprise signés qui évoquent l’IA a été multipliée par 2,5”.

Autre enseignement tiré de son analyse : “Près d’un quart de ces accords proviennent du secteur de l’information et de la communication, qui ne représente pourtant que 3,4 % de l’ensemble des accords d’entreprise signés depuis 2017. Ce secteur regroupe les activités les plus exposées à l’IA générative, telles que l’édition, les services d’information, la production audiovisuelle et, surtout, les sociétés d’informatique”. 

Par ailleurs, “la négociation sur les nouvelles technologies [n’étant] ni obligatoire ni courante, elle émerge (…) comme sujet transversal dans des discussions sur des thèmes traditionnels. La question est alors d’identifier dans quelles thématiques de négociation l’IA est évoquée”.

Le graphique ci-dessous permet d’avoir une vision globale.

Ainsi, “l’IA est particulièrement présente dans les négociations sur l’emploi. En effet, 34,7  % des accords qui mentionnent l’IA traitent de l’emploi, tandis que 3,9  % de l’ensemble des accords d’entreprise sur cette même période porte sur cette thématique, soit un écart de 30,8 points de pourcentage”.

“Cette surreprésentation reflète les inquiétudes et les interrogations concernant la préservation des emplois dans un contexte de transition digitale, analyse le Cnam-CEET. Il souligne également que les grandes entreprises sont davantage investies dans les discussions sur l’IA, les négociations sur l’emploi étant majoritairement des accords de gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC), obligatoires pour les entreprises comptant plus de 300 salariés.”.

Visuel réduit: 
Visibilite: 
privé
Signature: 
Florence Mehrez
Supports de diffusion: 
Cacher le visuel principal ?: 
Non
Type de produit: 
Produit d’origine: 
Auteur extérieur: 
Application immédiate: 

Cet article provient du site Editions Législatives - ActuEL RH