Projet de loi de finances 2025 : le gouvernement veut décaler de janvier à juillet la revalorisation des retraites


A la une (brève)

Le Conseil des ministres devrait adopter le 10 octobre son projet de loi de finances (PLF) pour 2025, un projet de budget dont les grands éléments vont être transmis au Haut conseil des finances publiques, mais dans un document qui n’a pu être matériellement actualisé faute de temps. Le gouvernement devrait être en mesure de respecter les 70 jours d’examen parlementaire avant la fin de l’année. 

Ce budget prévoit de limiter le déficit public, qui devrait atteindre 6,1% en 2024, à 5 % en 2025, moyennant un effort de redressement de 60 milliards d’euros, fournis pour un tiers par des recettes nouvelles (une contribution “exceptionnelle des très grandes entreprises” et des ménages “les plus fortunés”, mais aussi des mesures fiscales type malus pour les véhicules polluants) et pour deux tiers par des réductions de dépenses. 

Les baisses de dépenses devraient concerner toutes les administrations publiques, avec 5 milliards d’économies supplémentaires par rapport aux économies prévues dans les lettres plafonds envoyées cet été aux ministères par le gouvernement Attal démissionnaire. A signaler que la revalorisation des retraites par rapport à l’inflation serait reportée de janvier à juillet.

Ce projet repose sur une prévision d’inflation limitée à 1,8% et sur une prévision de croissance prudente de 1,1% en 2025, un taux inférieur à celui qui prévoit l’OFCE (1,2%). Les mesures de redressement devraient avoir un impact limité, mais un impact tout de même, sur la croissance. Le gouvernement assure toujours vouloir revenir sous les 3 % de déficit en 2029.

Les syndicats ont rapidement réagi à la hausse du gel des pensions de retraite.

La CGT a dénoncé “une mesure d’austérité à l’encontrer des retraités” et y voit le signe d’une volonté du gouvernement “opposer les travailleurs entre eux, entre les actifs et les retraités, comme le précédent l’a fait, en opposant celles et ceux qui ont un emploi ou pas, plutôt que d’aller mettre à contribution les revenus exorbitants du capital”.

A Force Ouvrière, on considère qu’il s’agit “d’un mauvais coup pour les retraités” et rappelle que “depuis janvier 2017, les retraités ont perdu l’équivalent de 3 mois de pension et jusqu’à 4,5 mois pour ceux qui ont subi l’augmentation de la CSG en 2018”. Les deux confédérations revendiquent la revalorisation des pensions dès le 1er janvier.

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Bernard Domergue
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Cet article provient du site Editions Législatives - ActuEL RH