L’Organisation internationale du travail (OIT) a rendu jeudi 12 septembre son rapport mondial sur la protection sociale 2024-2026. Il en ressort que la protection sociale joue un rôle clé dans la lutte contre l’impact du changement climatique. Si pour la première fois, plus de la moitié de la population mondiale (52,4 %) bénéficie d’une couverture sociale, celle-ci demeure inexistante dans les 20 pays les plus vulnérables aux crises climatiques. L’OIT relève également qu’au niveau mondiale, 76,1 % des enfants n’ont pas de protection sociale. La couverture sociale des femmes reste par ailleurs inférieure (50,1 %) à celle des hommes (54,6 %).
Selon le directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo, “la crise climatique représente la menace la plus grave pour la justice sociale aujourd’hui”. Les pays à revenus élevés consacrent 16,2 % de leur PIB à la protection sociale, mais les pays à faible revenu n’allouent que 0,8 % de leur PIB. L’OIT appelle donc à passer à la vitesse supérieure :
- se préparer à la fois aux chocs climatiques mais aussi aux risques “habituels” du cycle de vie ;
- soutenir les efforts d’atténuation en utilisant la protection sociale et s’assurer ainsi du soutien populaire aux mesures de transition ;
- prioriser l’investissement dans la protection sociale y compris entre pays pour soutenir ceux dont la marge de manœuvre financière est limitée.
Cet article provient du site Editions Législatives - ActuEL RH