Le repli de l’emploi intérimaire se poursuit. Selon les résultats publiés par Prism’emploi jeudi dernier, en juillet 2024 les contrats de travail temporaire et les CDI intérimaires représentaient 783 000 équivalents temps plein (ETP). C’est 70 500 de moins qu’en juillet 2023, ce qui correspond à une baisse de 8,4 %. “La tendance observée se situe 1,4 point en dessous de l’évolution moyenne des sept premiers mois de l’année (-7,0 %). Celle-ci marque une nette dégradation par rapport à la situation de juin 2024 (-4,1 %) qui doit néanmoins être interprétée avec prudence, l’activité des entreprises ayant été perturbée par les incertitudes liées à la situation politique et certaines contraintes consécutives à l’organisation des Jeux Olympiques”, explique le communiqué de presse.
Il n’empêche que sur un an, l’intérim est orienté à la baisse dans tous les secteurs utilisateurs : -2,3 % dans le BTP (qui se démarque toutefois en faisant mieux qu’en juin), -9,4 % dans l’industrie, -8,8 % dans les transports-logistique, qui “enregistrent leur plus mauvaise tendance de l’année”, ou encore -10,8 % dans les services. Il est également à noter que les métiers du tertiaire, c’est-à-dire les cadres et professions intermédiaires d’une part (-9,9 %) et les employés d’autre part (-11,3 %), “sont plus impactés que les cols bleus” puisque pour les ouvriers qualifiés la baisse est de “seulement” 6,8 %, 8,7 % pour les ouvriers non qualifiés. Enfin, toutes les régions subissent des évolutions négatives sur un an comprises entre -0,9 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur et -12,5 % dans les Hauts-de-France.
Cet article provient du site Editions Législatives - ActuEL RH