Avoir un master ne suffit pas toujours à garantir une entrée facile dans la vie active


A la une (brève)

En 10 ans, le nombre de jeunes entrant sur le marché du travail avec un diplôme de master en poche a doublé. Ces diplômés ont-ils tous les mêmes débuts de vie active ? C’est à cette question que répond, par la négative, une étude du Céreq de jeudi dernier. Si 85 % sont en emploi trois ans après l’obtention de leur diplôme, leurs débuts de carrière sont qualifiés de “contrastés”. Le centre identifie en effet sept trajectoires-types, allant de plus la favorable, dominée par des emplois de bonne qualité et des revenus supérieurs à la moyenne, à la moins favorable, marquée de son côté par du chômage combiné à des emplois de mauvaise qualité. Malgré leur niveau de diplôme similaire, les sortants de master sont assez bien répartis dans ces catégories, le meilleur parcours (84 % du temps en emploi cadre, 2 485 euros de revenu moyen) regroupant 26 % d’entre eux et le plus mauvais (5 % du temps en emploi cadre, 1 545 euros de revenu moyen) 16 %.

Le Céreq en conclut que “les premières années de vie active des jeunes diplômés de master varient largement en fonction de la spécialité de formation et des modalités de préparation du diplôme. D’autres facteurs, telle l’origine sociale, jouent également”. Il ajoute que l’alternance en dernière année, qui concerne 22 % des diplômés de master, augmente de 40 % les chances de suivre la meilleure trajectoire et qu’habiter en Île-de-France les double.

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Anne Bariet
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Cet article provient du site Editions Législatives - ActuEL RH