Alors que se tient la convention nationale d’Unicancer, le ministre de la Santé a annoncé son intention de réduire de plus de deux tiers le nombre de cancers évitables par an, en s’appuyant plus largement sur la prévention et en renforçant les actions de dépistage.
Réduire le nombre de cancers évitables : c’est l’une des priorités portées par Unicancer, le réseau hospitalier entièrement dédié à la cancérologie, et qui l’est désormais aussi par le gouvernement. François Braun, le ministre de la Santé, a annoncé son intention de réduire le nombre de ces cancers, estimés aujourd’hui à 150 000 par an, à 40 000 d’ici 2040 en pariant sur la prévention.
Les facteurs de risque en ligne de mire
Notre première priorité absolue en matière de lutte contre le cancer, c’est la prévention,
a-t-il déclaré à l’occasion de la convention nationale d’Unicancer, qui se tient ce lundi 14 novembre. La prévention reste insuffisante puisque 40% des nouveaux cas de cancers détectés chaque année sont attribuables à nos modes de vie.
Il s’agit notamment de lutter contre les facteurs de risque connus, à commencer par le tabac. A cet égard, le ministre a justifié le maintien d’un prix dissuasif sur l’ensemble des produits du tabac dans le budget de la Sécurité sociale, actuellement en discussion. Viennent ensuite les actions de dépistage, encore trop peu mises en place dans la prévention de certains cancers. 15 à 20% des décès par cancer du sein, à titre d’exemple, pourraient être évités grâce à une plus grande participation au dépistage organisé. C’est considérable
, s’est ému le ministre. 9 millions de dépistages seraient effectués chaque année ; François Braun a fait savoir sa volonté de dépister un million de personnes en plus, par an, à horizon 2025
et d’accroître la vaccination contre les infections à papillomavirus humains, qui sont liés à l’apparition de plusieurs cancers. Les consultations gratuites aux 3 âges de la vie, promises par le gouvernement, serviront également aux actions de prévention, a-t-il défendu.
Améliorer la qualité de vie
Autre priorité : limiter les séquelles pour les malades atteints de cancer et améliorer leur qualité de vie. Notre objectif est de réduire de deux tiers à un tiers la part des patients souffrant de séquelles 5 ans après un diagnostic
, a-t-il expliqué. Enfin, il s’agit de faire progresser les traitements contre certains cancers de mauvais pronostics, pour lesquels les taux de survie demeurent faibles, tels que cancers du poumon, du foie, amenés à augmenter de 55% d”ici 2040, du pancréas ou du sein dits triple négatif. Ce sont les orientations que nous souhaitons propulser
, a réagi Jean-Yves Blay, le président d’Unicancer, qui juge nécessaire, dans cette intensification de la lutte contre le cancer, de renforcer l’attractivité du soin
et de travailler à la soutenabilité du système
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La Rédaction d’Infirmiers.com avec l’AFP
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