Crise de la pédiatrie, épidémie de bronchiolite : François Braun va recevoir les soignants


Alors que l’épidémie de bronchiolite, aggrave encore la crise des urgences pédiatriques, le ministre de la Santé promet d’agir.


François Braun doit recevoir mercredi 2 novembre les professionnels de la pédiatrie pour évoquer l’avenir de cette filière, en crise, en raison de conditions de travail insatisfaisantes et d’un manque de personnel. Objectif affiché : travailler avec eux sur cette refondation non seulement de l’hôpital dans son ensemble, mais aussi de cette filière de santé de l’enfant, a indiqué le ministre lors d’un point presse, à l’issue d’une visite de l’hôpital Necker-enfants malades à Paris. Un grand plan sur l’avenir de cette filière sera proposé au printemps, a-t-il assuré. 

Les services de pédiatrie dans la tourmente 

En effet, les services d’urgence pédiatrique sont actuellement plongés dans une crise liée à des conditions de travail insatisfaisantes et à un manque de personnel.

L’épidémie précoce de bronchiolite a conduit à la saturation des services de réanimation pédiatrique dans les hôpitaux franciliens, qui organisent des transferts de malades. Nous sommes aujourd’hui à 31 enfants transportés hors de la région Ile-de-France, en plein pic de l’épidémie de bronchiolite, a ainsi indiqué François Braun, précisant que les familles de ces enfants transférés seraient prises en charge, comme cela avait été le cas lors des transferts de malades du Covid au plus fort de la crise sanitaire.

Un collectif de 7 000 soignants en colère 

Le 22 octobre dernier, un collectif de 7 000 soignants en pédiatrie a adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour déplorer des conditions de travail et une prise en charge inadaptées, résultats d’une inaction politique irresponsable. Le gouvernement a répondu par l’annonce d’un plan d’action immédiat et le déblocage de 150 millions d’euros pour les services en tension de l’hôpital. Il n’a pas encore précisé quelle part de l’enveloppe reviendrait aux services pédiatriques. Mais la réponse n’est pas à la hauteur selon le Collectif Pédiatrie qui dénonce des mesures inadéquates et cyniques.

Vaccin contre la bronchiolite : des résultats concluants sur les bébés d’un essai de Pfizer

Par ailleurs, le groupe américain Pfizer a fait part, mardi 1er novembre, de résultats positifs pour les nouveaux-nés et nourrissons d’un essai clinique sur un vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de la bronchiolite, administré à la mère pendant la grossesse. Selon les résultats de ce test de phase 3 dévoilés par l’entreprise, le vaccin s’est révélé efficace à environ 82% pour prévenir les cas graves dans les trois premiers mois d’un bébé, et à environ 69% dans les six mois suivants. L’essai n’a en revanche pas conclu que le vaccin réduisait les cas non sévères de façon statistiquement significative, même si les tests montrent une certaine efficacité clinique, indique le laboratoire. Sur la base de ces résultats, qui n’ont pas été revus par des scientifiques indépendants, Pfizer prévoit de demander une autorisation pour le vaccin chez les femmes enceintes d’ici la fin de l’année aux Etats-Unis puis dans d’autres pays.

La Redaction Infirmiers.com avec AFP

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