Jeudi 20 octobre, France TV diffuse, dans le cadre de son émission La France en Vrai, le documentaire « Réparer mon visage », qui relate le long parcours de trois femmes pour reconstruire leur visage et leur identité, détruits à la suite d’un accident.
Le récit est d’abord celui de la réalisatrice, Caroline Puig-Grenetier, et de sa lente reconstruction après un accident – une ruade de cheval – qui lui a broyé la moitié du visage. C’est sa voix qui nous guide tout au long des différentes étapes qui vont la conduire à retrouver un visage auquel elle puisse de nouveau s’identifier. Elle entrecroise son histoire avec celles de Jackie Gauthier qui, trente ans plus tôt, percutait la cime des arbres dans son petit avion et a dû réapprendre à vivre avec un visage qui n’est plus le sien, et de Ninon Forget, victime elle aussi à 17 ans d’une ruade qui lui a fait perdre ses deux yeux.
Le récit d’une reconstruction
Il y a le choc, d’abord, puis l’horreur en découvrant les dommages physiques, l’impression de ne plus se reconnaître, de perdre son “moi”. Puis vient le temps des interventions chirurgicales, multiples, qui, à défaut de reconstruire un visage à l’identique, vont permettre de redonner une identité. C’est ce long et douloureux parcours que les trois femmes retracent dans ce documentaire, par ailleurs émaillé des éclairages de l’ensemble des professionnels qui les ont entourées et accompagnées : chirurgiens maxillo-faciaux, chirurgiens-dentistes, mais aussi ocularistes, ces spécialistes de la prothèse oculaire chargés de rendre leur regard à ces abîmées. C’est un voyage, avec plusieurs étapes, des excursions plus faciles que d’autres
, résume le Dr Virginie Prade, chirurgienne maxillo-faciale. Un voyage d’autant plus important que le visage est le vecteur et le réceptacle de nombre de perceptions : celle que l’on a de soi, celle que l’on renvoie aux autres, le médiateur qui va conditionner nos relations avec ceux qui nous entourent.
Des histoires de résilience
Le documentaire éclaire sur le même plan le travail des professionnels de santé, d’une intervention à l’autre, et les impacts physiques, psychologiques et affectifs associés à de tels parcours de soin. Il met également en lumière les progrès de la médecine, et notamment les pionniers de la reconstruction faciale qui ont tenté, au sortir de la Première Guerre Mondiale, de réparer les “gueules cassées”, ces soldats défigurés sur les champs de bataille. Surtout, il se vit comme le récit de la résilience – le neuropsychiatre Boris Cyrulnik vient à la fin donner tout son sens au combat de ces trois femmes.
Diffusion le jeudi 20 octobre sur France 3.
La Rédaction d’Infirmiers.com
Cet article provient du site Infirmiers.com