Il n’y a pas encore suffisamment de données pour pouvoir recommander des vaccins contre le Covid-19 ciblant spécifiquement le variant Omicron par rapport aux souches originales, ont affirmé les experts de l’Organisation mondiale de la santé, mardi 11 octobre.
Quatre vaccins à ARNm contenant des variantes qui incluent les sous-variants d’Omicron BA.1 ou BA.4/5 en combinaison avec le virus originel ont été autorisés pour une utilisation en doses de rappel. Or ces vaccins adaptés au variant dominant peuvent n’offrir qu’un avantage supplémentaire infime
, a déclaré le groupe d’experts qui conseille l’OMS sur la vaccination. Les données actuellement disponibles ne sont pas suffisantes pour étayer l’émission d’une recommandation en faveur des doses de rappel contenant des variants bivalents
comparées aux doses de vaccins basées sur le virus originel, a ainsi déclaré le SAGE (pour strategic Advisory Group of Experts on Immunization) dans un communiqué.
“Un effet relativement modeste” en laboratoire
Le secrétaire exécutif du SAGE, Joachim Hombach, a souligné que les experts avaient constaté que les vaccins bivalents avaient montré une neutralisation légèrement supérieure
de la variante Omicron. C’est un effet relativement modeste que nous pouvons voir en laboratoire
, a-t-il déclaré. Ce que nous ne pouvons pas faire, c’est associer ces mesures de laboratoire à une augmentation de la protection
car les données qui démontreraient cette efficacité accrue ne sont pas encore disponibles.
Etant donné que nos recommandations doivent être vraiment fondées sur des preuves, nous ne pouvons pas émettre de déclaration en faveur de ces vaccins
, a conclu le docteur Hombach rappelant que la vaccination était de loin le plus important dans la protection contre le Covid-19.
Le gouvernement appelle à la “vigilance”
Le gouvernement a lancé mercredi 12 octobre un nouvel appel à la vigilance
face à la résurgence
de l’épidémie de Covid-19, en invitant les personnes éligibles à se faire vacciner et au port du masque dans les situations de contamination potentielle.
Après des mois d’accalmie, nous sommes face à une résurgence. Le taux d’incidence dépasse les 570 cas pour 100.000 habitants, avec un taux de reproduction R qui s’établit à 1,2
, a ainsi détaillé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, à l’issue du Conseil des ministres.
La Redaction Infirmiers.com avec AFP
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