A l’appel de plusieurs syndicats, les professionnels de santé sont invités à se mobiliser pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail. En tête des revendications : plus de moyens et l’instauration de ratios entre soignants et soignés.
Elles sont plusieurs organisations syndicales à battre le pavé ce 22 septembre pour réclamer plus de moyens pour l’hôpital et de meilleures conditions de travail. CGT Santé et Action sociale, l’AMUF, la CFE-CGC (dont le SNPI) et le collectif Inter-Urgences ont appelé les soignants à manifester dans l’après-midi. Les ont rejoints la Coordination nationale infirmière (CNI), qui alerte sur la situation très dégradée de la prise en charge des patients et sur celle de la santé des professionnels de santé.
Des effectifs qui ne répondent plus aux besoins de santé
Pointant des années de restrictions budgétaires qui ont mis à mal le secteur puis une pandémie de Covid-19 qui l’on mis à genoux, la CNI dénonce des carences
dont la mesure n’a pas été réellement prise en compte par les politiques. Perte de sens, d’attractivité, tous les secteurs cherchent du personnel
, souligne-t-elle dans un communiqué. S’y ajoutent difficultés de gestion d’un absentéisme croissant
, les personnels fuyant des conditions de travail de plus en plus compliquées, qui ne permettent pas de préserver l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle. Et ce d’autant plus que les patients arrivent de plus en plus dépendants, avec des profils où se cumulent vieillissement et pathologies chroniques. Or les ratios d’effectifs n’ont pas été majorés
pour fluidifier ces prises en charge plus lourdes, s’agace la CNI. Les conséquences, si elles touchent les professionnels de santé, sous tension, se répercutent également sur les patients, rappelle-t-elle : Les files d’attente aux urgences s’allongent, les lits d’aval manquent …tandis que les tutelles conseillent l’appel au 15 et aux médecins traitants avant de se rendre aux urgences.
Ratios et augmentation des moyens financiers au coeur des revendications
En ce jour de mobilisation, les revendications de la CNI rejoignent celles de la CGT et de la CFE-CGC. Elle réclame ainsi de meilleurs moyens pour l’hôpital, avec des enveloppes à la hauteur des besoins des villes et des établissements, et la définition de ratios entre soignants et patients. Surtout, elle demande une revalorisation des primes de contraintes, soit de nuit, week-end et jours fériés, qui souffrent d’un véritable déficit d’attractivité dans un contexte plus large où les salaires, notamment des infirmiers, sont encore jugés bien insuffisants.
La Rédaction d’Infirmiers.com
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