Lors des rencontres à Matignon, hier, François Asselin, le président de la CPME, a mis en garde le Premier ministre, Michel Barnier, contre une hausse du coût du travail. “Commencer à vouloir augmenter les bas salaires dans certaines activités ferait basculer dans le rouge des pans entiers de certaines filières très importantes pour l’économie de notre pays”, a-t-il déclaré à l’issue de l’entretien.
“Nous demandons au Premier ministre d’être extrêmement prudent avant de prendre une décision concernant l’amortissement des charges sociales sur les salaires de 1 à 3,5 % Smic”.
Par ailleurs, François Asselin a confirmé, à l’instar des autres leaders des organisations patronales et syndicales, le souhait du Premier ministre de voir les partenaires sociaux reprendre les négociations sur l’assurance chômage et les seniors. La CPME s’est d’ailleurs dit partante pour les deux discussions tout en craignant que “les feuilles de cadrage [documents qui précisent les objectifs, le délai de la négociation ainsi que la trajectoire financière] soient extrêmement contraintes, en raison de la situation budgétaire”.
Le patron des petites et moyennes entreprises a toutefois réitéré son opposition à l’abrogation de la réforme des retraites, estimant que le taux d’employabilité des seniors français était “l’un des plus faibles d’Europe”.
Michel Barnier n’a apporté aucune réponse concrète, réservant la primeur de ces annonces aux députés, lors de son discours de politique générale, prévu le 1er octobre à 15 heures.
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